mardi 19 novembre 2019

Les Galantes

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Au 19ème siècle, les femmes qui ont la chance d'être nées sous une bonne étoile fréquentent les bains de mer Cabourg, Deauville, la Baie de Somme, Le Touquet Paris-plage, Arcachon, Biarritz. Et j'en passe.
Chaque jour d'été, les rayons de soleil passent à  travers les bow-windows et la vie balnéaire respire le vent iodé sur la côte normande, picarde, d'opale de ci et là.
A partir de 1850 le réseau ferroviaire se développe à grande vitesse.
En 1860, la ville d'Angers n'est déjà plus le terminus.
Dans un village du Morbihan,  au lavoir, une paysanne papote sous les airs effarés de visages bronzés, eh oui dimanche dernier, sa cousine Marie à vu ses maîtres manger des cailloux en parlant d'huîtres,
Léonie,  à la peau de lait, blonde aux traits fins,  la robe corsetée. Chignon bien remonté dans la fraîcheur de ses vingts ans laissant apparaître quelques grains de beauté sur sa poitrine dont les mains gantées s'amusent à faire tourner l'ombrelle sur le quai d' Austerlitz, en attendant son amoureux.
Il faut beaucoup de temps pour être élégante,
Vincent Van Gogh n'a pas encore peint un champs de blé à Auvers sur Oise, au Borinage en Belgique, lit quelques textes de la bible parfois Dickens chez les pauvres gens. Sa peinture n'a pas encore la couleur mais son regard devant une famille de mangeurs de pommes de terre révèle l'émotion d'une jeune paysanne aux doigts crochus que déjà veloute le paysage..

2 commentaires:

  1. Les femmes qui se pavanent dans les stations balnéaires alors que d'autres n'ont que le strict minimum pour faire vivre leur famille. Finalement, au 21ème siècle, certaines inégalités demeurent.
    Bises alpines à moitié malades.

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  2. Hélas un monde de contraste.
    Je t'encourage de lire "la richesse de la pauvreté" de Soeur Emmanuelle.
    Je t'envoie plein de force. Bises costauds :)

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