samedi 5 juillet 2025

La lande

 Depuis ce matin, j'arpente la lande. Même si je devine les pensées profondes qui éclatent en silence. Je suis sûr que ton ombrelle de sentiments n'a pas encore quitté le port ni l'expression figée du premier rendez-vous.

Pas la peine de se torturer la frange pour comprendre ça. Tout à l'heure, il y avait la raison, les fleurs sauvages, un parfum brûlant.
Ces lignes qui s'entrechoquent, celles qui se brisent pour disparaître sur le contour d'une côte bretonne semblable aux monts d’Arrée.
Dois-je encore m'émerveiller de l'horizon? Là, où les senteurs marines se couchent quand les algues respirent ici la nuit? Pourtant le vol en rase-motte des mouettes dans le ciel nuageux semble à nouveau me surprendre. Comme un faisceau de mémoire à l'immunité acquise me donne l'impression que les semailles sont à venir.
Sur l'estran, je n'aurai jamais dû cueillir tes baisers. Au milieu de nulle part, il me reste la semeuse à tout vent, celle qu'on emporte à ciel ouvert. 
Les rêves incultes, par delà les champs, ta robe soleil où je retrouve la lumière des beaux jours. 
Avant que le givre de mes espérances ratisse la campagne.
Je sais que tu reviendras, parfois dès les premières fontes, j'ai l'impression que je découvre l'humeur des jardins maritimes. Dans cette vague de froid, tu m'attends, grelottante.
Radieuse, tu te penches à peine. Habillée de jaune sous les méduses d'un parapluie ouvert.
Comme l'annonce d'une saison nouvelle où tu fais éclore mon cœur.

dimanche 15 juin 2025

dimanche 8 juin 2025

Retour en Afrique 20 ans après ma première année de naissance

 

Short lâche,  je les avais distancés.

Courir dans la poussière des salines,
Je voyais encore au loin les maigres ordures que se partageaient les chiens.
Je l'avais échappé belle!
Sur la place Rimbaud, à côté du minaret, la couleur de mon cœur n'avait pas connu ce ciel ressemblant à l'aube ensanglantée.
Dans les ruelles mauresques qui menaient à la place Ménélik. Les relents de moka me donnaient le tempo dans les enjambées.
L'Afrique n'avait jamais été aussi belle à travers les trottoirs dans le dédale de mes pensées.
Pour une fois, les bars à naïas ne clignotaient pas sauf une somalienne à la démarche lente, aux seins fermes et pointues en transparence sous le diré, attirait mon regard.
Parfumée sous les arcades,
Je pensais à la fraîcheur du soir, aux herbes brûlées,
Aux encens où le henné décore la paume des mains de ces jeunes femmes dont le cliquetis des fins bracelets sonnent le métal pour charmer le soldat ensorcelé.
Mon regard lointain semblant oublier cette Normandie.
De l'aveu,
Je songeais à la chair brune, 
Aux dessins mystérieux,
Une Afrique facile où je n'avais jamais autant bu de coca.

mercredi 28 mai 2025

vendredi 23 mai 2025

Une femme d'aujourd'hui





je me souviens de tellement de choses que j'en viens à aimer encore celles d'hier,

Pourtant, je l'aimais cette femme au visage de tragédienne. " Qu'est ce qu'elle jouait bien la comédie"!  Une belle dormeuse qui me donnait le vertige. Quelque soit la teinte de ses cheveux aux traits angulaires, sa sensibilité vénitienne me laissant dans un état de pensées. La façon de me plonger dans
Mes interrogations,
La douceur de sa voix, une sonorité presque palpable marquerait à jamais mon esprit dans la seiche au vent.

vendredi 16 mai 2025

Bleu pour le ciel à contre courant

 


Allongé sur
 le dos

yeux mi-clos

Hier, j'aimais

La douceur de tes doigts

Oscillant dans la seiche au vent
Chapeau de paille entouré d'un ruban
Flotte
L’insouciance
J’aime tout en toi
Quand tu sèmes à tout vent
Là, où ton ombre butine
Et caresse les peaux blanches
Libellule pour la tourbe légère
Bleu pour le ciel à contre courant
Bleu pour la romance du ciel

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