mercredi 13 mai 2020

Les Côteaux du Vendômois




En ce jeudi, je découvre les vins du Vendômois à Villiers sur Loir.
Les incertitudes du matin automnal se sont estompées sur la petite place de Marçon. Le bruissement de certaines choses me fait comprendre que le temps n'a rien à voir avec le bonheur ni même la solitude. Le fait d'être seul sur le banc me donne un air de bien être et je profite pour croquer un silence de novembre au milieu des seize platanes.
Sur la route du retour, après ce léger vagabondage, je reprends mes esprits.
Sur l'écriteau, j'aperçois "Les Côteaux du Vendômois". Je bifurque donc sur le parking qui semble désert.
Dès le gling de la porte, une jeune femme à la coupe garçonne m’accueille.
Je jubile,  devant moi le comptoir de dégustation avec ses grands verres suspendus.
Sur le côté droit, un alignement de palettes avec des bouteilles bien rangées attire mon attention.
Pour un jeudi après-midi ! Respirer l'odeur du vin champêtre au pays de Ronsard avec le visage de "Meg Ryan" comme hôtesse de jour. Y a pas mieux pour débuter !
Pour épicer la conversation, je lui demande "Quelle est la typicité régionale du rouge"? Son débit de paroles est remarquable, fluide. En plus d'être pédagogue, la vendeuse est avenante, dynamique.
Difficile de ne pas se laisser glisser comme un chaland sur le bord du Loir.
Profitant du calme,
Elle m' invite à la dégustation pour me faire deviner la gamme du pays.

Dès les premières gorgées, les vins sont frais, ronds au goût fruité pour les rouges. Hum! la minéralité du chenin blanc, citronné en finale de bouche me plaît, Et j'aime bien quand ça titille un peu au bout de la langue.
Les rosés et gris ont un côté poivré qui se détachent nettement de ceux de l'anjou. Notamment ce pineau d'Aunis à la rose pâle dont ce mélange aux arômes de baies rouges et notes poivrées me rappelle cette jeune saumuroise sous un manteau de vigne. Aux épices douces que l'on découvre...Au détour d'un chemin...
J’imagine des associations. Cette légèreté dans le palais avec la subtilité en douceur quand le vin se fait discret.
La charmeuse me fait comprendre qu’il existe pour les littéraires et poètes, une cuvée "Irène Frain".
Dans la vitrine du rayon, des bouteilles vinifiées en vendanges tardives et demi-sec ouvrent mon imagination quand je revois la couleur ambrée qui coulait lentement sur les parois du verre lors du premier rendez-vous.

Pour ne pas oublier les parfums Vendômois, Je repars avec deux cartons sous les bras.
Sur le parking, l’éclat du soleil est toujours là. En allumant la radio, il ne manquerait plus que j’écoute "Eye in the Sky" d’Alan Parsons...

4 commentaires:

  1. Alors là, ce n'est pas un texte de ton frère...Eh bien je te dis que j'aime beaucoup cette écriture-là aussi. Tu parles du vin comme on parle d'un être vivant. C'est parfumé, sensuel et fort.
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  2. Oh je vois que Célestine aime les vins et j'aime beaucoup les compliments.
    Quel est ton petit faible ou péché mignon pour lequel tu ne résistes pas?

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    1. Le Saint-Joseph, le Cornas, le Châteauneuf-du-Pape...
      Si tu me prends par les sentiments... ;-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  3. Ah, ce ne sont pas des vins pour une bouche vierge. Sourire...
    Donc, tu aimes cette typicité à dominante fruits noirs, épices et de poivre. Quand ces vins évoluent, ils tirent plus ensuite sur l'animalité,
    J'adore la syrah qui apporte beaucoup de finesse.
    Un petit conseil pour les aérer, un grand verre avec beaucoup d'espace, des gestes rotatifs dans le sens des aiguilles d'une montre pendant quelques secondes et tout à coup le sens contraire (attention Céline de ne pas tacher ta robe) cela permet d'éclater les molécules et de favoriser les constituants volatils.
    Un avis, si tu pars en Suisse voir ta frangine, ne t'arrête pas sur une aire d'autoroute où il y a les boutiques pour acheter ce genre de vins autrement cela te coûtera un max.

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