Dégommer une vieille boite de conserve. Un chamboule tout. Tu mets ton poing dans mon gros orteil pour inventer cet air ahuri, ventriloquer des minauderies de petit garçon à qui on aurait chapardé des sacs de billes. Mais je reste de bois, Pinocchio au pays des jouets et des mensonges.
Casse-toi ! Oh le vilain brise cœur que voilà. C’est moche d’amocher, ce s en somme, pour peu que tu saches me donner la bonne mimique. Mais ça tu ne l’as jamais su. Pourtant l’effort est louable. Et puis il y a cette notion de rompre, mettre fin, révoquer ce qui palpite encore…Je compte sur tes grimaces pour toucher l’abîme.
Eparpiller les morceaux. Ridiculiser l’instant.
Alors, je vais où, dis ? Au casse- gueule, au casse -pipes ? Je me casse le nez à ta porte ? Ok dix minutes à tout casser et je ne serai plus là. A rester dans tes jambes, tu monopolises la mienne et je te vois mal, manchote à dix doigts, rafistoler un pantin désarticulé. Un clown un peu bègue. Un cancre amoureux. Mais je t’entends le dire encore : tout passe tout lasse tout casse…
Marionnette - texte Jonavin
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