lundi 9 octobre 2023

Notion casuistique

  


Après avoir quitté le pont de Sèvres, je me dirige en direction de Vélizy.

Juste avant d'arriver au rond point de Chartres, c'est ici que j'hésite toujours entre l'autoroute et la nationale.

Finalement, je bifurque à gauche en me garant devant le jardiland du coin histoire de ne pas me planter avec les dates de Toussaint.

Si nous étions en mai, je n'achèterais pas de bruyère mais quelques pensées. Fleurs moins costaudes, fragiles au vent. Voilà ce que je me raconte.

J'aime parcourir la province calme avec ses villages typiques en suivant le cours du Loir. Même si je n'ai jamais visité le manoir de la Possonnière, j'imagine toujours que le courant colporte des choses invisibles au pays de Ronsard.

Un jour, j'y suis passé, les grilles étaient fermées, c'est une belle demeure exposée dans un écrin de verdure tout proche de Couture sur Loir.

Bien que je connaisse l'itinéraire par cœur,  j'ai l'impression que le parfum de la rose ne s'est pas évanouie. Je pense souvent à ma destinée amoureuse.

Bon ! C'est vrai, parfois ma vie affective me met en danger. 

Dans ces moments là, j'aime le silence radio, je dirai plutôt prendre un peu de recul parce que dans la psychologie, il faut être habile pour reconquérir une femme qu'on aime par dessus tout. Habile ne veut pas dire meilleur ou machiavélique. Tout simplement habile quand on a une nature angoissée comme moi.

 Eh oui, les relations affectives ne sont pas souvent, celles, comme on aimerait suivre le déroulement. Je ne sais pas pourquoi, en ce moment, j'ai tendance à voguer sur une mer mouvante avec pleins de remous.

Et quand on aime une femme, on souhaite la relation saine, apaisée, comme un chaland qui glisse, clapotis, Libellule pour la tourbe légère, bleu pour le ciel à contre courant mais dans la vie ça ne se passe pas toujours ainsi. II y a des femmes, peut-être ont elles eues le cœur ravagé, ont elles traversées le cap de bonne espérance? Subies des tempêtes à cause de corsaires vite dépassés, dès le moindre écueil, abandonnaient le navire?

Je les connais ces flibustiers, la fleur aux dents, canon à l'abordage, saveur empyreumatique où fume le regard ténébreux pour mieux cacher une lame pendant le voyage, lacérant peu à peu, les voiles de l'évasion.

En effet, pour suivre une boucanière, sculptée à la proue, il faut être un matelot bien accroché pour s'affranchir des coups de rouleaux, parfois pris dans le vacarme assourdissant de l'océan, visage mouillé dans le déluge, tenant la barre du gouvernail malgré les déferlantes. Et au petit matin, le calme, l'homme se relève, rien ne bouge, et je sais à ce moment-là, il faut défier l'horizon.

En amour tout dépend de manière casuistique comment on voit les choses.

Qu'est ce qu'on peut faire par amour?

La conscience des choses, dans le domaine affectif, c'est toujours d'être sincère dans la relation même si le retour d'une femme n'est jamais gagnée. Il faut accepter toutes les possibilités...

C'est vrai rien n'est fini, c'est jamais fini.

Pendant que" Shaft d'Isaac Hayes" résonne dans l'habitacle, le paysage me semble beau...


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