Je n'avais pas posé mon sac sur l'île de Skye, Mes rêves restaient alambiqués.
En ces lieux, depuis 10 jours je faisais l'aller-retour Angers Laval pour cette vacation.
La mayenne angevine se nommait Talisker. Cette distillerie, située sur les rives du loch Harpot avait déjà fait florès avec ma sherry. Dans le sel et la fumée d'une terre celte, mes pensées gardaient un caractère marin. Le vent du large, les steamers romantiques. Une mer démontée. J'avais le cœur en kilt.
Le révérend Mac Cullough en a fait l'île des brumes et sir Walter Scott un long poème sous l'ère victorienne, Skye, un pied à terre ou comment tomber amoureux.
Sur la route,
Je déshabillais une île de pluie nattée en chignon comme un océan qu'on dénude.
Juste pour croire aux variations saisonnières.
Une chevelure dont on se décoiffe rejetant par saccades le catogan des vagues éphémères que le vent ébroue.
Un soupçon de tourbe,
Une robe à reflets or, verts comme les algues séchées que l'océan disperse.
Je sentais les épices de poivre noir, d'agrumes, d'embruns quand la cendre volcanique déborde sur les orgues de basalte.
Envouté la première fois dans la fumée celte,
Des odeurs de cédrats confits, de mangue et d'iode,
Se noyaient dans une île de beauté quand le silence bataille l'amertume, pactise avec les parfums boisés de la mayenne angevine.
Tourné vers les paysages, l'expulsion d'une gaélique.
Lave en fusion brute qu'un trait de pensée d'eau adoucit comme la quiétude d'une mer bretonne.
Après avoir quitté le pont de Sèvres, je me dirige en direction de Vélizy.
Juste avant d'arriver au rond point de Chartres, c'est ici que j'hésite toujours entre l'autoroute et la nationale.
Finalement, je bifurque à gauche en me garant devant le jardiland du coin histoire de ne pas me planter avec les dates de Toussaint.
Si nous étions en mai, je n'achèterais pas de bruyère mais quelques pensées. Fleurs moins costaudes, fragiles au vent. Voilà ce que je me raconte.
J'aime parcourir la province calme avec ses villages typiques en suivant le cours du Loir. Même si je n'ai jamais visité le manoir de la Possonnière, j'imagine toujours que le courant colporte des choses invisibles au pays de Ronsard.
Un jour, j'y suis passé, les grilles étaient fermées, c'est une belle demeure exposée dans un écrin de verdure tout proche de Couture sur Loir.
Bien que je connaisse l'itinéraire par cœur, j'ai l'impression que le parfum de la rose ne s'est pas évanouie. Je pense souvent à ma destinée amoureuse.
Bon ! C'est vrai, parfois ma vie affective me met en danger.
Dans ces moments là, j'aime le silence radio, je dirai plutôt prendre un peu de recul parce que dans la psychologie, il faut être habile pour reconquérir une femme qu'on aime par dessus tout. Habile ne veut pas dire meilleur ou machiavélique. Tout simplement habile quand on a une nature angoissée comme moi.
Eh oui, les relations affectives ne sont pas souvent, celles, comme on aimerait suivre le déroulement. Je ne sais pas pourquoi, en ce moment, j'ai tendance à voguer sur une mer mouvante avec pleins de remous.
Et quand on aime une femme, on souhaite la relation saine, apaisée, comme un chaland qui glisse, clapotis, Libellule pour la tourbe légère, bleu pour le ciel à contre courant mais dans la vie ça ne se passe pas toujours ainsi. II y a des femmes, peut-être ont elles eues le cœur ravagé, ont elles traversées le cap de bonne espérance? Subies des tempêtes à cause de corsaires vite dépassés, dès le moindre écueil, abandonnaient le navire?
Je les connais ces flibustiers, la fleur aux dents, canon à l'abordage, saveur empyreumatique où fume le regard ténébreux pour mieux cacher une lame pendant le voyage, lacérant peu à peu, les voiles de l'évasion.
En effet, pour suivre une boucanière, sculptée à la proue, il faut être un matelot bien accroché pour s'affranchir des coups de rouleaux, parfois pris dans le vacarme assourdissant de l'océan, visage mouillé dans le déluge, tenant la barre du gouvernail malgré les déferlantes. Et au petit matin, le calme, l'homme se relève, rien ne bouge, et je sais à ce moment-là, il faut défier l'horizon.
En amour tout dépend de manière casuistique comment on voit les choses.
Qu'est ce qu'on peut faire par amour?
La conscience des choses, dans le domaine affectif, c'est toujours d'être sincère dans la relation même si le retour d'une femme n'est jamais gagnée. Il faut accepter toutes les possibilités...
C'est vrai rien n'est fini, c'est jamais fini.
Pendant que" Shaft d'Isaac Hayes" résonne dans l'habitacle, le paysage me semble beau...
Direction salle de bain. « Vacances j’oublie tout »
Le temps de me regarder dans la glace. Un peu de gel sur les cheveux.
Juste le temps de choper ma carte family Ikea, mes clefs de bagnole sur la commode.
Me voilà sur le périph, sensation fluide. Vitres ouvertes. Vent léger sur l'asphalte. C'est le pied de conduire dans ces conditions.
S’il y en a qui se baladent en forêt de Saint Germain en Laye. Moi, ce que j’aime c’est glander chez Ikéa. Après avoir garé ma bagnole à côté des berlines allemandes. J'ai la démarche tranquille, rythmée comme la nette impression que le groupe « Elégance « m’accompagne dans ces longs couloirs de béton épurés. Escalator ! Me voilà à hauteur de ces visages qui défilent dans la lumière vive. Depuis le hall, de grandes affiches annoncent la nouvelle collection des fauteuils en cuir. Installé sur l’autre canapé, depuis quelques minutes, j'entends une voix douce et charmante qui répond au portable. Après plusieurs coup de fil, je sais déjà, C’est une avocate à la cour qui part en audience, lundi à Soissons. Qu’elle doit emmener Sacha pour la fête de la nature à la Frette sur Seine. Il faut dire, j'm'ennuie comme un rat mort depuis le départ en vacances de ma femme et mon fils. Je ne me suis pas encore retourné. Je sens déjà le parfum de l’avocate qui caresse mon esprit. Au loin, je l’aperçois. Légèrement penchée. Son cahier à spirales coincé sous le bras gauche. Je sais que c’est elle. Je ne suis pas avocat mais je sais aussi prendre des notes. C’est une rousse, menue, coupe carrée classique. Punaise! C’est mieux qu’un dépannage. A quelques pas, s’assoit sur la chaise rose pivotante, Gigote sur elle-même. Ouvre les tiroirs. On dirait une ado, elle est marrante. Malgré l’oreille attentive, hé hé me suis trompé. Sacha est donc une fille. Maintenant, voilà qu'elle se trémousse sur le matelas. J'y crois pas la façon dont elle agite son corps comme un p'tit ver de terre. J’aime bien son cardigan beige à manches longues, c'est mignon la dentelle incrustée sur les épaules. Vas-y cocotte, fais danser ton ventre, malgré sa ligne, elle doit faire du 95C, c'est comme je les aime.
Organisée, concentrée, allez Simone! retourne moi les étiquettes sur toutes les coutures. J'me demande ce qu'elle peut bien gribouiller sur son cahier à spirales? Suis sûr, ç'est nickel chez elle.
Généralement, c’est à cet endroit où je les abandonne, direction la cafétéria. l’heure de mon petit thé gratos earl grey. A 15 heures, génial ! Tous les employés des alentours sont repartis au bureau. Les mamans du mercredi sont absentes. Enfin, je peux savourer mon thé bergamote sans entendre ces cris stridents qui perturbent mes idées quand j'ai la tête dans les nuages. Nom de Dieu !
Voilà la Signora qui arrive à la caisse avec son plateau. Whaou! Qu'elle est belle. On se croirait dans un tournoiement réveillant mon imagination. C'est dingue! Y a bien longtemps que je n’ai pas dégusté dans cette salle, une eau de vie si pure. Quelle légèreté dans les mouvements ! Quelle grâce ! Putain ça recommence! Ma petite voix intérieure, ça faisait longtemps que je ne l’avais pas entendu. C'est de la belle petite caille Lolo, comme tu les aime! Il faut être difficile, je ne suis pas habitué à ce genre de gabarit. T' as vu ces jambes, Oui pourquoi ? Je suis sûr, t'as maté sa poitrine quand elle s’est baissée pour ouvrir les tiroirs, t’as aimé ses tâches de rousseur sur le galbe de son buste. Hein coco! T'as vu ses gros seins. Bien sûr que j’ai maté. Qu’est-ce que t’attends, vas y ! Je te vois déjà, debout, bien campé sur les jambes, une bonne levrette avec la main gauche posée légèrement sur sa nuque et l'autre caressant ses hanches, ses seins lourds, son clito, tu vas bien la bousculer, petit claquement des fesses lors des va et vient jusqu'à ses mains s'accrochent sur la couette puis elle va onduler lentement pour t'emmener au pays des sens,
Tu vas sentir le mâle pour la rejoindre où gémir c'est mourir de plaisir quand les corps s'abandonnent... Une, Je ne la connais pas, je ne vais quand même pas me prendre une veste. Mignonne, si charmante soit-elle. De plus, c'est une inconnue qui ne demande rien à personne. J’te dis, qu’elle attend que ça ! C’est une mère de famille, Et alors ? C’est une maman qui profite d’une pause détente pour boire un thé avant de faire ses achats pour sa fille. Allez, vas y. Si tu as un zeste de courage. C’est une avocate, elle a le sens de la réparti. Raison de plus, elle est toute seule, détendue, personne pour la juger ! J’te dis que les femmes aiment l’inconnu, l'inattendu, cueille là en plein vol, Vas y lolo ! Non, j 'peux pas! C'est une maman. Tu t’approches doucement en la regardant dans les yeux, tu lui dis que tu la mate depuis un quart d’heure, tu la trouve sensass, élégante, t'as envie de discuter avec elle. Quoi, ça s’appelle être proche de sa pensée. Un vrai mec, c’est comme ça qu'il fait ! Qu’est-ce que tu crois ? Non, mais ça ne va pas ! Y 'a pas une autre approche, comment dire, plus … Mais non ! Si tu penses l’aborder dimanche, comme au temps des impressionnistes, mon gars ! Tu peux toujours aller te faire brosser pour avoir son numéro de portable. T'as un jardin devant toi. Improvise. Innove ! Regarde, Sa façon de mettre constamment ses mains dans ses cheveux. N'importe quoi ? Ça, c’est un signe. Allume-moi ce brasero ! On dirait une gitane autour d’une verdine éclairée de lune. Regarde ses nombreux bracelets fins sur son bras. Ecoute ce cliquetis...vibrer. Je ne suis pas littéraire ni téméraire, sans déconner faut-il avoir tous ces points de détails pour aborder une femme? Elle vient de lever la tête, C’est une fleur agitée. Allez ! Lolo, cueille là en plein cœur comme un jeune frelon ! Perfore son imaginaire avec tes dards.
J'ose pas ! Tu vois, elle remue sans cesse le cou. C’est le moment ! Oh doucement, faut que je respire. Lève- toi, Vas-y lolo ! Mais si elle me rambarde gentiment, j'reste planté en plein milieu comme un con , j'fais quoi ? Ben quoi, t’auras essayé, Dimanche à La Frette, J'te vois déjà faire les cent pas telle une roulotte brinquebalante éternuant la mélancolie des voyageurs infatigables. Depuis le quai de Seine. L’attendant comme un amoureux, chevauchant au galop sur le sillet d’un ciel fougueux…Romantique de mes deux !
Ouais ouais, facile à dire. T’as la côte lolo, tu veux que je te dise. Que t'es beau avec tes chaussures bateau, ta marinière délavée. J'peux pas, j'peux pas.
J'ose pas !
Vas y, Mais si elle est accompagnée de son mari, Dimanche, j’ai l’air malin. Mais non grand nigaud, t’as rien compris des femmes. Allez lolo, Respire un bon coup! Lève toi...
J’aime ces lignes qui se brisent pour disparaître. Je t’aime encore, peut être plus qu'hier. Sur l’estran, je pense toujours à la semeuse à tout vent, celle où l’on cueille les baisers pour les emporter à ciel ouvert. Les rêves, Les choses,
Le silence, Par delà les pensées, je connais ton ombre quand tu danses le bonheur. Pour ramasser la nature, j'aime ton air perplexe devant un polychrome,
Quand tes bras, tes mains se joignent en hauteur de ta tête pour former un triangle dans le jeu de lumière.
Je sais que tu reviendras, Parfois dès les premières images, j'ai l'impression que je découvre l'humeur maritime. Dans cette vague de fleurs sauvages...D'interrogations, tu me fais aimer la vie...
J'avais aimé le silence de la toscane fraîche, quelque part, à côté de Borgo San Lorenzo.
Portes ouvertes sur les parcs avant de flâner à Lucques.
Je n'allais pas tarder à découvrir les terrasses vertes avant de m’allonger sur la pelouse de Pise.
Florence, au mois de mai pour les trattoria menu chic, jardins à l’italienne m'offrant ses tomates à l'huile d'olive, basilic, odeur de parmesan, jambons suspendus.
Laissant mes yeux se promener sur les fresques murales de teinte toscane.
Petits villages du Chianti.
Comment oublier les ruelles secrètes de San Gimignano jusqu'à la place de Sienne ?
Arriverdeci! En quittant le ciel azuréen.
Et pour finir, les derniers regards sur l'autoroute entrelacée avant de voir disparaître les lacs piémontais. Mélange de l'eau bleue, de vert et blanc.
(Depuis que je vais chez ma mère, j'y ai pris goût, il faut dire qu'elle le prépare bien le limoncello).
"di Sorrento" le soleil du sud. Sauvage. La côte amalfitaine.
Posatino
Capri
J'aime bien ! Quand maman sort les petits verres transparents.
Surtout en digestif,
glace pilée. la bouche fraîche, citronnée aux notes légèrement épicées.
Après avoir quitté le pont de Sèvres, je me dirige en direction de Vélizy.
Juste avant d'arriver au rond point de Chartres, c'est ici que j'hésite toujours entre l'autoroute et la nationale.
Finalement, je bifurque à gauche en me garant devant le jardiland du coin histoire de ne pas me planter avec les dates de Toussaint.
Si nous étions en mai, je n'achèterais pas de bruyère mais quelques pensées. Fleurs moins costaud mais fragile au vent. Voilà ce que je me raconte.
J'aime parcourir la province calme avec ses villages typiques en suivant le cours du Loir. Même si je n'ai jamais visité le manoir de la Possonnière, j'imagine toujours que le courant colporte des choses invisibles au pays de Ronsard.
Un jour, j'y suis passé, les grilles étaient fermées, c'est une belle demeure exposée dans un écrin de verdure tout proche de Couture sur Loir.
Bien que je connaisse l'itinéraire par cœur, j'ai l'impression que le parfum de la rose ne s'est pas évanouie. Je pense souvent à ma destinée amoureuse.
Bon ! C'est vrai, parfois ma vie affective me met en danger.
Dans ces moments là, j'aime le silence radio, je dirai plutôt prendre un peu de recul parce que dans la psychologie, il faut être habile pour reconquérir une femme qu'on aime par dessus tout. Habile ne veut pas dire meilleur ou machiavélique. Tout simplement habile quand on a une nature angoissée comme moi.
Eh oui, les relations affectives ne sont pas souvent, celles comme on aimerait suivre le déroulement. Je ne sais pas pourquoi, en ce moment, j'ai tendance à voguer sur une mer mouvante avec pleins de remous.
Et quand on aime une femme, on souhaite la relation saine, apaisée, comme un chaland qui glisse, clapotis, libellule pour la tourbe légère, bleu pour le ciel à contre courant mais dans la vie ça ne se passe pas toujours ainsi. II y a des femmes, peut-être ont elles eu le cœur ravagé, ont elles traversées le cap de bonne espérance? Subies des tempêtes à cause de corsaires vite dépassés, dès le moindre écueil, abandonnaient le navire?
Je les connais ces flibustiers, la fleur aux dents, canon à l'abordage, saveur empyreumatique où fume le regard ténébreux pour mieux cacher une lame pendant le voyage, lacérant peu à peu, les voiles de l'évasion.
En effet, pour suivre une boucanière, sculptée à la proue, il faut être un matelot bien accroché pour s'affranchir des coups de rouleaux, parfois pris dans le vacarme assourdissant de l'océan, visage mouillé dans le déluge, tenant la barre du gouvernail malgré les déferlantes. Et au petit matin, le calme, l'homme se relève, rien ne bouge, et je sais qu'il faut défier l'horizon.
En amour tout dépend de manière casuistique comment on voit les choses.
Qu'est ce qu'on peut faire par amour?
La conscience des choses, dans le domaine affectif, c'est toujours d'être sincère dans la relation même si le retour d'une femme n'est jamais gagnée. Il faut accepter toutes les possibilités...
C'est vrai rien n'est jamais fini, c'est jamais fini.
Pendant que" Shaft d'Isaac Hayes" résonne dans l'habitacle, le paysage me semble beau...
Il y a dix jeunes filles au jardin de Dieu (et bien plus il y en a !) et nous les appellerons toutes les dix pour danser aujourd'hui la ronde de Sainte Catherine.
Il y a Catherine elle même, avec son manteau rouge doublé de fleurs, sa couronne d'or, sa roue, son livre, qui est plus savante en science de Dieu que tous les savants du monde...
II y a Cécile qui porte encore, toute neuve, sa robe de mariée et la harpe dont elle joue avec les anges ; il y a Lucie, toute couronnée de lumières. Marguerite qui marche sur un dragon, Agnès qui tient un petit agneau...
Il y a, venues de France, quatre pastoures. Les autres pays n'en ont point. Ils se font sauver par des Papes, des moines, des évêques, mais la France est sauvée par ses bergères : Geneviève qui fût vieille un soir, mais qui est redevenue toute jeune avec ses brebis , sa quenouille et le cher petit navire de Paris qu'elle serre sur son cœur : et Jeanne, la plus droite, la plus sage, la plus pieuse enfant de tous les villages de tous les royaumes avec sa sainte épée : et Solange qui fila la laine du Berry : et Germaine que sa marâtre a tant battue, avec son tablier rempli de roses.
Et Thérèse, la petite, la dernière-née qui, elle aussi, porte des roses plein son petit panier.
Et toutes veulent bien danser et chanter avec nous dans le jardin de Dieu, sur la prairie émaillée de pâquerettes, d'anémones, de tulipes, de primevères, de jacinthes, car il fait toujours dans ce jardin le temps du jour de Pâques.
Elles veulent bien nous prendre les mains...Elles sont jeunes, elles sont heureuses, elles sont pures. Nous danserons avec elles "A ma main droite j'ai unrosier." Et nous leur demanderons une graine de leurs roses et nous la planterons pour que fleurissent toujours en France des jeunes filles de Paradis.
Au 19ème siècle, les femmes nées sous une bonne étoile fréquentent les bains de mer Cabourg, Deauville, la Baie de Somme, Le Touquet Paris-plage, Arcachon, Biarritz.
Chaque jour d'été, les rayons de soleil caressent les bow-windows.
La vie balnéaire respire le vent iodé sur la côte normande, bretonne, picarde, d'opale de ci et là.
A partir de 1850 le réseau ferroviaire se développe à grande vitesse.
En 1860, la ville d'Angers n'est déjà plus le terminus.
Dans un village du Morbihan, au lavoir, une paysanne papote sous les airs effarés de visages bronzés, eh oui dimanche dernier, sa cousine Marie à vu ses maîtres manger des cailloux en parlant d'huîtres,
Léonie, sent la peau de lait, blonde aux traits fins, robe corsetée. Chignon bien remonté dans la fraîcheur de ses vingts ans laisse apparaître quelques grains de beauté sur sa poitrine dont les mains gantées en dentelle s'amusent à faire tourner l'ombrelle sur le quai d' Austerlitz, en attendant son amoureux.
Il faut beaucoup de temps pour être élégante,
A Auvers sur Oise, Vincent Van Gogh n'a pas encore peint un champs de blé.
Quelque part en Belgique, une voix est en train de lire un passage de la bible chez des pauvres gens. Sa peinture n'a pas encore la couleur mais son regard révèle l'émotion d'une jeune paysanne aux doigts crochus qui déjà veloute le paysage...
A travers le silence chaudDu vent d'été Allumant des nuances Où vibrent les cils Blés coupés, paille au vent J’aime Cette odeur éclatante Dans la tiédeur d’un juillet Comme un visiteur Sillonne la campagne
rêve roulé Sans rouge-carmin, sans mystère Seulement une tendresse ocre Quand souffle la vie Un moulin à vent Au milieu de l’étendue La rencontre Des images Un chemin de traverse où les ailes font tourner le cœur dans la plaine
Quelques heures auparavant, la lune dardait les blés de la Beauce.
j'étais parti comme un voleur en passant par la chambre.
Il ressemblait tellement à sa mère.
Vitres entrouvertes, je roulais.
Avant Orléans,
Des nuées de colère avaient noyé un ciel reflétant ses écorces de fruits mûrs,
Comme la beauté du diable où les remords serpentaient dans les reflets de la nuit, je revoyais la scène quand je l'avais giflé devant les yeux médusés de mon enfant.
De cette lumière, Je bifurquais vers le pont de Blois La Loire tranquille.
Je sentais le courant colportant le secret aux essaims invisibles.
J'approchais doucement, d'Amboise Je préférais faire une pause sur la berge de Montlouis. Bien qu'il était encore tôt pour la réveiller. Je pensais que dans la mare aux secrets, la source allait renaître de ses profondeurs. Comme une affirmation qui frisottait dans les fumées de l'aube.
Dans la seiche au vent, Je la voyais se débarbouiller le visage, les mains en corolle, telle la première fois...
Les couleurs étaient belles. La route bien droite,Sous le soleil d'avril, Avec infiniment de douceur et réchauffé par la lumière du jour, je voyais toujours ma destinée amoureuse s’enivrer de miel et de fleurs blanches.
Ma reconquête avait fonctionné,
Le fantasy d'Earth wind and fire retentissait dans la voiture,
A côté de moi, celle que j'aimais,
Le pont de pierre comme Montrichard, le cours du Loir depuis la cathédrale de Chartres.
Je ne pouvais rien faire si ce n'est comprendre un peu le processus de la vie.
Sur la route du retour, je m'étais arrêté sur la petite place de Marçon,
Sur le banc, j'avais compté les seize tilleuls comme au bon vieux temps.
Je savourais mon casse croûte en plein soleil.
En cette semaine d'été, mes sentiments percutaient le paysage. La porte de l'église était ouverte, lieu solennel pour commencer à prier. Pourtant, je pressentais qu'il fallait aller à l’essentiel. « Une longue Démonstration c'est un sujet qui n’en demande pas plus au risque de s’éparpiller dans des silences trop longs qui pourraient gêner le rêve" Des instants courts qui ciblent, « Le bonheur », Je le voyais depuis la route des blés, ondulant, coquelicots rouges en bordure de paysage, j'étais même passé à côté de l'auberge du poète. La place de Marçon était toujours aussi calme pour un 15 août pour songer au milieu des murs tuffeau.
Dehors, seul, assis sur le banc. Sensation étrange. J'aurai pu boire le café noir thermos comme jadis sur une berge de la Loire.
Au petit matin frais d'été, la revoir se débarbouiller le visage, les mains en corolle. J'aurai pu la reconquérir. Mais dans mon imagination, je savais qu'il fallait davantage d’action pour susciter l’éveil de la dormeuse. Il y a bien longtemps que j'avais oublié Amboise la Bourgeoise, Et pourtant dans cette petite boucle de la Sarthe, je pensais constamment à elle en longeant la rivière du Loir contre le verre securit.
iL y a toujours ce bouquin de la « Dame de Montsoreau » sur mon lit. Et je n’aime pas lire.
S’il y avait une fête populaire au Puy Notre Dame, au moins je t’emmènerai voir les fameuses galipettes, oui ces champignons de Paris que l’on cultive dans les galeries Saumuroises. Ils sont énormes parce qu’on les laisse pousser plus longtemps. Et puis un jour, la tête tombe pour se rouler. Alors, on les ramasse pour les faire griller sur de grands barbecues, accompagnés d’un beurre d’escargots que l’on déguste avec des fouées. Tu sais, ces petits pains cuits au feu de bois, garnis de rillettes, de mogettes, de fromage de chèvre ou de beurre salé.
Perdue, au milieu de ces grandes tablées aux fumées odorantes.
J’aime quand tes lèvres goûtent le vin framboisé. Dans l’instant, tête rêveuse je te vois en robe légère t’allongeant au bord de l’eau. Le pont de Gennes, magnifié par une coulée de lumière où j’imagine, le premier rendez-vous. L'ombrelle habillée de noir ouverte comme un parapluie qui tourne comme une fleur agitée. Attendant que le soleil touche la main. Paupières mi-closes, Depuis la chambre, j’écoute la pluie…
Parrfois dénommée Valentine, je l'imagine blottie en Val de Loire.A cet endroit, les rêves sont caillouteux, riches en argile à silex, ce qui lui confère un goût de terroir différent. Un goût distinctif pour chaque parcelle visitée. Voilà une jasnières normalement sèche avec un moelleux souvent subtil qui, à chaque dégustation ravive l'histoire de l'Homme.
D'ailleurs, je ne me suis pas trompé, C'est une jasnières qui sait vieillir. Par exemple : ... Une valentine de 67 foudroyée par Boppe en 1985 dans la forêt des Carnutes reste une curiosité à visiter. Si d'aventure, votre imagination déborde, sachez que son bois de flottage issue des marine de guerre royale a su conserver des notes minérales de pierre à fusil et des arômes délicats qui restent malgré le poids des ans , d'une fraîcheur exceptionnelle,
Quoiqu'il en soit, profitez d'un début d'automne pour apprécier le chenin mûrir sur son côteau. Dans les brumes matinales, le raisin se gorge de sucre, favorisé en cela par un champignon accélérant le phénomène. Alors, avec infiniment de douceur, et réchauffé par la lumière naturelle du jour, vous verrez le fruit en grappes s'enivrer de miel et de fleurs blanches à travers l'alignement des vignes.
A la dégustation, ce qui intrigue, c'est d'abord sa robe de couleur foncée. A la première gorgée, vous avez l'impression qu' un soleil des Highlands fond dans votre bouche. Comme la neige sur une lande écossaise, mélange de whisky et de bruyère. Cette jasnières de la Sarthe, caressée sans cesse par le soleil, cachée des méandres du Loir . Par sa complexité d'abord, son goût épicé. Et à la manière de délivrer des parfums intrigants qu'on s'imagine appartenir à un clan. Du soleil, elle garde une note fruitée de coing, d'arômes citronnés. Un vieil or à reflets qui vous entraîne loin, sur des territoires inconnus.
Un conseil, mariez-la avec la lumière du jour, Accompagnez-la de quelques nuits vapeur et pourquoi pas, à la lueur d'un bivouac improvisé? C'est une tendresse qui mijote au coin du feu des hommes. Certains gourmets l'associeront à des coquillages mais dans l' absolu, dégustez-la NATURE.
Un autre disciple lui dit : " Parle - nous de ce que tu ressens dans ton cœur en ce moment même. "Il regarda cet homme, et l'on percevait dans sa voix comme le chant d'une étoile lorsqu' il répondit : " Quand vous rêvez éveillés, si vous vous taisez pour être à l'écoute de votre moi le plus intime, vos pensées, comme des flocons de neige, tombent et tourbillonnent, recouvrant d'un blanc silence tous les bruits de l'espace qui vous entoure.
" Et que sont ces rêves en éveil, sinon des nuages qui bourgeonnent et fleurissent sur l' arbre du ciel dans vos cœurs ? Vos pensées ne sont - elles pas aussi des pétales de fleurs que les vents de votre cœur répandent sur les champs de collines ? " Comme vous attendez la paix jusqu'à ce qu' en vous l' informe prenne forme, ainsi les nuages s'assembleront et dériveront jusqu'à des Doigts Bénis façonnent leurs désirs gris en petits soleils, lunes et étoiles de cristal. "
Alors parla Sarkis, celui des disciples qui doutait un peu : " Mais le printemps arrivera, dit-il, et toutes les neiges de nos rêves et de pensées fondront et n' existeront plus." Le maître lui répondit : " Quand viendra le printemps, pour chercher sa bien-aimé dans les bocages assoupis et les vignes, la neige fondra, certes, et se précipitera en torrents pour rejoindre le fleuve dans la vallée et offrir une coupe de fraîcheur au myrte et au laurier. " De même, la neige de votre cœur fondra, elle aussi, quand votre printemps sera là, et votre secret se précipitera lui aussi en torrents pour chercher dans la vallée le fleuve de la vie. Et le fleuve emportera votre secret jusqu' à la mer immense.
" Toutes choses se dissoudront et deviendront chansons avec l' arrivée du printemps. Même les étoiles, les gros flocons de neige qui tombent lentement sur l' étendue des champs, tout se fondra dans la musique des ruisseaux. Quand le soleil de Sa face apparaîtra au-dessus du large horizon, quelle harmonie glacée refusera de se dissoudre en mélodie liquide ? Et qui, parmi vous, ne souhaiterait offrir une coupe au myrte et au laurier ?
" Hier encore, vous voguiez sur la mer mouvante, vous vous sentiez loin des rivages et vous n' étiez pas vraiment vous-mêmes. Puis le vent, le souffle de la vie, le visage caché sous un voile lumineux, vous enveloppa, vous saisit, vous façonna, et, la tête haute, vous avez dirigé vos regards vers les hauteurs. Mais la mer vous suivait et son chant résonne toujours en vous. Bien que vous ayez oublié les liens qui vous unissent, elle revendiquera toujours son titre de mère et toujours elle vous appellera vers elle.
" Lorsque vous errerez par les montagnes et les déserts, toujours vous vous souviendrez de la profondeur et de la fraîcheur de son cœur. Et bien que souvent vous refusiez de le reconnaître, c'est vraiment à la houle de son immense paix que vous aspirez.
" Comment peut-il en être autrement ?
Dans les bosquets et les charmilles sur la colline, quand la pluie danse dans les feuillages, quand la neige tombe - C'est une bénédiction et le signe d'une alliance - ; dans la vallée, lorsque vous menez vos troupeaux à la rivière ; dans vos champs, où les ruisseaux, comme des bandes d'argent, strient les étendues vertes ; dans vos jardins où la rosée du matin reflète le ciel ; dans vos prés, quand la brume du soir voile à demi votre chemin : en tous ces lieux, la mer est avec vous ; témoin de votre héritage, elle implore votre amour.
" Il est en vous le flocon de neige qui court vers la mer "
Heureusement, il y avait le jardin du Mail pour reprendre mes esprits.
Pour ceux qui ne le savent pas, l’Alaska est un cocktail qui vient du grand nord. Un goût fort que j’avais goûté dans l' après-midi. La Chartreuse était belle dès que je l’avais aperçu en jean et tee-shirt blanc. M'apostrophant de son délicieux accent, pour me demander l’horaire du château. C’était une jeune fille au pair Irlandaise attendant de visiter la tapisserie de l'Apocalypse. Etudiante en histoire, spécialisée dans l’art roman. Je me souviens encore la voir assise sur le muret en train de déplier sa grande chemise cartonnée dont je reconnaissais des gravures d’eaux fortes de l’Eglise de Cunault. Pour la première fois, je sentais la chaleur montait dans le bas de mon dos. Les mains moites, la gorge sèche,.
Dans un élan de générosité, Je lui proposais la visite guidée des lieux. Elle avait accepté à condition que je la raccompagne à la gare de Saint-Laud pour le TER de Saumur. Je connaissais un peu les aspects extérieurs du château Roi René. Depuis deux semaines, je me gargarisais l’esprit avant de prendre mon service pour tuer le temps.
J'’avais choisi le médiéval, Dans l’hôtellerie, la notion de service, linguistique, commerciale, technique et relationnelle est importante pour gagner plus en pourboires. J’avais beaucoup de retard par rapport à mes collègues qui maîtrisaient l'art de séduction. Tous ces branquignoles sortis tous frais des écoles hôtelières, formatés à la sauce mielleuse. Comment pouvais je rivaliser?
Forcément, je manquais d'automatisme, de connaissances, il fallait bien que je rattrape ce laps de temps pour les concurrencer.
Et pour réagir, Chaque après-midi, depuis les marches, assis dans la galerie, je contemplais les groupes, fasciné par l’aisance des interprètes, leur éloquence, la façon de répondre avec tact, cette persuasion fine conjuguée à tout ce savoir, ce raffinement sur l'histoire me subjuguait.
En les observant, peu à peu mon blason imaginaire se dessinait mais j’étais encore loin d’être un guide de haute voltige. A 24 ans, je possédais une carte de demandeur d’emploi. C’était gratis et je profitais de l'aubaine pour me cultiver à l'œil. Mes extras à La Salamandre ne débutaient qu'à 18 heures. Pantalon noir, veste blanche, liteau blanc, c'est vrai quand j'y pense, j'entrais dans le monde chevaleresque. Bien que je connaissais les couleurs de la trame, le jaune, le rouge et le bleu, de ces décorations du moyen âge du restaurant. Les termes de la gaude, de la garance et du pastel utilisés par les vacataires en toile de fond ne me disaient rien et je me demandais comment j’allais m’y prendre avec la belle Shanna pour lui expliquer 103 mètres de long, six thèmes de vingt cinq mètres. Je me voyais mal relatant les actes d’apôtre de Saint-Jean l’évangéliste. Avec 14 tableaux sur une tapisserie en lisse de 4,5 mètres de haut, le tout conjugué sur des visions prophétiques comme un livre ouvert sur la liturgie céleste de Jésus Christ. Comment lui révéler les nombres 7 et 666 dont je ne maîtrisais ni les occurrences ni la guerre de cent-ans en filigrane médiévale. Je crois que je m’étais vite emporté devant les yeux de la celtique. C’était en juin, par chance les remparts étaient là. Je commençais donc mon chemin de ronde sur la courtine, histoire de lui faire sentir la brise angevine. Le temps était splendide.
Je faisais remarquer à Barbarella que les poivrières avaient disparu des tours au XVII ème siècle. En effet, la Bretagne et la Normandie n’étant plus hostiles au roi de France, celui-ci avait ordonné la déconstruction du château. Seules les coiffes avaient été rasées grâce à un habile gouverneur qui avait désobéi au roi en faisant traîner les travaux. Maintenant on pouvait admirer l'Anjou à ciel ouvert, Elle prenait des photos. Sur la tour nord, on apercevait le vieux pont de pierre de la Maine qui reliait le quartier la Doutre. Du signe de la main, je montrais l'endroit de l’école nationale des beaux arts, lui expliquant chaque soir, ça regorgeait d'étudiants attablés dans les bars typiques aux maisons à pans de bois dans une ambiance souvent parfumée aux senteurs d’herbes brûlées. De fil en aiguille, j'apprenais mon nouveau métier de tisserand mais je me demandais si mes petites histoires l’intéressaient. Maintenant, je la regardais qui s’attardait dans le jardin potager, se frottant les doigts avec de la lavande, me faisant signe de venir. Ce dont je ne manquais pas. M’offrant ses mains délicatement pour me les faire sentir comme on le ferait d’un baiser qu'on défroisse. Le cœur battant, je m'approchais doucement en la regardant dans les yeux. La galerie climatisée de l'apocalypse pouvait attendre...
Après les ronds-points de Chartres, je bifurque souvent au jardiland du coin. Histoire de poursuivre la route en suivant le cours du Loir, j'aime les jours courts où commence la pénombre. Ciel imbibé d'éclats violacés, nuances d'or sur la cime des arbres comme dans la savane.
Bien que les idées tressautent pendant que le moteur ronfle.
J'aime ne penser qu'à elle. C'est plus fort que moi, Avec la musique, je suis d'une nature sentimentale. J'ai beau revenir en arrière, j'ai l'impression que les femmes se ressemblent toutes! Pourquoi avoir des doutes et des interrogations sur celles où j'ai partagé des bons moments? Elles m'ont aimé à leur façon , je les ai aimées aussi, Elles doivent être vieilles, Mais si je pense à elles. Pensent-elles à moi? Mais oui, elles imaginent comme moi que je suis devenu vieux, Dans un sens, si j'étais resté avec la première, je n'aurai pas connu les autres, en somme, j'ai eu de la chance. Ouais, on peut dire ça ; Par contre, c'est bizarre elles m'ont toutes quittées, Peut être, avais-je trop de qualités de cœur ou pas assez de maturité pour garder une femme? Peut-être suis-je l'homme de plusieurs femmes? On peut le voir comme ça. Je ne comprends pas pourquoi tout s'efface avec le temps? On ne devrait pas se poser toutes ces questions mais la vie c'est une succession de rencontre? Les choses sont compliquées quand on ne veut pas les voir, Avec cette chanson, le paysage défile...
J'aime une femme qui m'attend...Pourquoi est elle différente des autres?
Depuis que je réfléchissais à la reconquête amoureuse, "le ride like the wind" retentissait dans la voiture maintenant je me trouvais dans ce coin de la Sarthe pas très loin du vignoble de Jasnières. Je savais que j'allais la retrouver dans mes bras mais comment pouvais je m'y prendre? Hormis mon cœur qui touchait mon intuition, je sentais mon regard s'attendrir dans les paysages jadis traversés,
La nature d'une femme, ca reste toujours énigmatique, on ne sait jamais à quel moment la ténacité flanche. Depuis six mois, je cherchais le point sensible qui ferait mouche pour la faire passer par toutes les sphères de l'amour mais je crois que c'était moi qui prenait conscience que je pouvais la perdre à tout jamais.
Le silence radio me faisait ressentir le manque affectif, surtout les images charnelles. Mon Dieu ! Que c'est bon d'avoir la nuque calée dans les seins d'une femme, c'est comme un soleil en cloche, ça bourdonne, tu sens la vie à travers l'appel du grand large, en quelque sorte ça cadenasse tes angoisses, oui l'immunité acquise en fermant les yeux.
Quand on aime, il faut comprendre car en amour il y a toujours un fil invisible même quand on est séparé,
C'est le mystère de l'amour, même ci cela nous entraîne loin sur des territoires inconnues, on ressent ces choses là, ça tiraille tellement que les émotions remontent à la surface même si j'avais lu "l'amour" selon Khalil Gibran, j'avais l'impression de revivre ses mots en lisant "Le Prophète"
il fallait que je réapprenne à m'aimer pour retrouver l'énergie et me reconnaître. Chaque soir, un face à face spirituel dans la danse des sentiments pour finalement jaillisse de ce qu'on a de plus pur, la vulnérabilité.
Après tous ces petits détails, je me sentais amoureux pour la reconquête.