mardi 26 janvier 2021

drakkar noir






Le dimanche soir
Je croyais que j'avais écumé
le cœur de mes pensées
Comme un coefficient de marée
Juste pour croire
Aux variations, aux courants marins
aux risques des tempêtes
Dans les fjords les plus isolés
Ecouter l'éternité déshabiller
Une île de pluie
nattée en chignon
dessinée
Comme un océan qu' on dénude
Une chevelure dont on se décoiffe
rejetant par saccades le catogan
des vagues éphémères que le vent ébroue
Avec la mode du tartan
Un soupçon de tourbe
Un or à reflets verts comme les algues séchées
que l'océan disperse
Des épices de poivre noir, d'agrumes et d'embruns
quand la cendre volcanique déborde
sur les orgues de baltique
Une mer démontée
L'invasion 
drakkar noir dans la brume
viking de la mer
Envoûté la première fois
dans le sel et la fumée celte
Flotte
Des odeurs de cédrats confits, de mangue et d' iode
Une île de beauté
Quand le silence bataille l 'amertume 
pactise avec les parfums boisés
Un dram hors du temps
même mesure, même latitude, même magie
Des nuages de fumée font surgir du néant
l' expulsion d'une gaélique
Tourné vers la haute mer
L' attaque est explosive, son degré d'alcool
à la puissance volcanique des montagnes noires
Lave en fusion brute, qu'un trait d 'eau adoucit
avec la quiétude d'une mer bretonne

(dram : unité de mesure)

2 commentaires:

  1. J'ai retrouvé dans ton très beau poème une ambiance celtique et sauvage que j'avais évoquée ICI
    Belle soirée cher laurent
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  2. Oui, il faut toujours partir dans les voyages,
    "Je lui dirai l'amour dans un verre de stout
    iL me dira l'amour en regardant ma main
    On le fera sur les falaises
    Là où le vent rend fou
    pâles et nus dans la brume"

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