mercredi 19 octobre 2022

Toussaint

 


Après avoir quitté le pont de Sèvres, je me dirige sur la voie Rambouillet.

Je roule depuis une heure,

Chaque année, c'est devenu une sorte de pèlerinage.
Juste avant d'arriver au rond point de Chartres, c'est là, que j'hésite entre l'autoroute et la nationale.

Je bifurque à gauche, devant le jardiland du coin, y a de la bruyère. Histoire de pas me planter avec les dates de Toussaint.

C'est une fleur pour les pierres tombales. Une fleur costaude.

Voilà ce que je me raconte sur la route.

J'adore l'automne comme l'impression de mieux sentir les vibrations quand je suis le cours de la rivière du Loir.

Sur la roûte vendômoise,

J'imagine toujours que le courant colporte des choses invisibles au pays de Ronsard. Entre chien et loup, j'aime me moucher avec des kleenex de pleine lune qui mène au pays de l'anjou.

La route, je la connais par cœur, ça c'est sûr je ne risque la panne des sens.

D'ailleurs, le parfum de la rose s'est évanoui, maintenant je respire les odeurs de fumée en suivant l'ombre défilante.

Même si la bougie vacille, le moteur ronfle et tressaute à chaque nouveau paysage.

Sur les méandres du Loir, impossible de ne pas m'arrêter sur la berge du parking.

Dans mes pensées, résonne le chant matinal des oiseaux. Ce banc à lattes, assis, pendant que je buvais un café chaud  dans la fraîcheur de l'aurore. 

Sa peau bronzée, au bord de la rivière, sublimée dans sa robe chasuble noire, s'agenouillant telle l'Immaculée Conception, ses mains en corolle, se débarbouillant le visage.

Toutes ces images de nuit avalées pour toucher au fil des saisons la seiche au vent.

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