lundi 31 octobre 2022

Les côteaux du Vendômois





En ce jeudi, je découvre les vins du Vendômois à Villiers sur Loir.

Les incertitudes du matin automnal se sont estompées sur la petite place de Marçon. Le bruissement de certaines choses me fait comprendre que le temps n'a rien à voir avec le bonheur ni même la solitude. Le fait d'être seul, assis sur le banc me donne un air de bien être pour croquer un silence de Toussaint au milieu des seize tilleuls avec l'église en décor et ces maisons murs tuffeau.
Après ce léger vagabondage, je reprends mes esprits,  

Sur la route du retour,  j'aperçois un écriteau "Les Côteaux du Vendômois". Je bifurque vite sur le parking qui me semble désert.
Dès le gling de la porte, une jeune femme à la coupe garçonne m’accueille.
Je jubile, devant moi se dresse le comptoir de dégustation avec ses grands verres suspendus.
Sur le côté droit, un alignement de palettes avec des bouteilles bien rangées attire mon attention.
Pour un jeudi après-midi ! Respirer l'odeur du vin champêtre au pays de Ronsard avec le visage de "Meg Ryan" comme hôtesse de jour. Y a pas mieux pour débuter l'après midi !
Pour épicer la conversation, je lui demande "Quelle est la typicité régionale du rouge"? Son débit de paroles est remarquable, fluide. En plus d'être pédagogue, la vendeuse est avenante, mignonne, dynamique.
Difficile de ne pas se laisser glisser comme un chaland sur le bord du Loir.
Profitant du calme,
Elle m' invite à la dégustation pour me faire deviner la gamme du pays.

Dès les premières gorgées, les vins sont frais, ronds au goût fruité pour les rouges. Hum! la minéralité du chenin blanc, citronné en finale de bouche me plaît, faut dire, j'aime bien quand ça titille un peu au bout de la langue.
Les rosés et gris ont un côté poivré qui se détachent nettement de ceux de l'Anjou. Notamment ce pineau d'Aunis à la rose pâle dont ce mélange aux arômes de baies rouges et notes poivrées me rappelle ces épices douces comme un baiser brûlant que l'on découvre en pleine nature au détour d'un chemin...Sous un manteau vigne.
J’imagine des associations. Cette légèreté dans le palais avec la subtilité en douceur quand le vin se fait discret.
La charmeuse me fait comprendre qu’il existe pour les littéraires et poètes, une cuvée "Irène Frain".
Dans la vitrine du rayon, des bouteilles vinifiées en vendanges tardives et demi-sec existent aussi.

Pour ne pas oublier les parfums Vendômois, Je repars avec deux cartons sous les bras.
Sur le parking, l’éclat du soleil est toujours là. En allumant la radio, il ne manquerait plus que j’écoute "Eye in the Sky" d’Alan Parsons...






8 commentaires:

  1. Eh bien moi, j'ai lancé « eye in the sky » sur Spotify, pour lire ton récit. Ça le fait ! Un vrai bonheur tes correspondances, sensuelles, littéraires, gourmandes et musicales...
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  2. Ça parle de vin, de paysages et de rencontres, pour la sensualité c'est plus fort que moi mais c'est un aspect de ma structure de personnalité si j'ose ainsi m'exprimer.
    Bises du soir.

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    1. Ne change rien !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Parfois, j'ai l'impression que mes textes se ressemblent, sourire.

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  3. Coucou. Blogger est énervant. J'avais laissé un commentaire hier et hop, pfiou, disparu!

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    1. Oh non ! pas de commentaire qui passe à la trappe de Dédé.

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  4. Je disais donc que te lire était gourmand, gouleyant, charmant.

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    1. Tu me compares à un vin de Beaujolais, peut être Saint Amour?

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